Le Maroc, de la "révolution tranquille" au laboratoire islamiste
Les islamistes du PJD, menés par Abdelilah Benkirane, ont
remporté les élections législatives marocainesTunisie hier, Egypte
peut-être demain... L'islam politique progresse partout. Mais il lui
reste à faire ses preuves. La chronique de Christian Makarian.
Dans le magma des révolutions arabes, le Maroc occupe une place éminemment privilégiée et suit un parcours que les gouvernements occidentaux scrutent avec une attention particulière.
Car le processus constitutionnel entamé par Mohammed VI soulève un
espoir à proprement parler unique. La diplomatie française ne se lasse
pas de montrer du doigt ce "modèle" en plein devenir, qu'elle juge
déterminant pour le reste du monde arabe. A la fois taraudé par le
terrorisme de type djihadiste, menacé par un taux de chômage dévorant
(qui touche 30 % des moins de 35 ans) et miné par une corruption
endémique, le royaume chérifien offre toutes les caractéristiques du
problème global des sociétés de la Méditerranée du sud, tout en présentant de nombreux atouts spécifiques,
au premier rang desquels sa capacité à accomplir une "révolution
tranquille". Un cas d'école, en quelque sorte, qui fait cohabiter un
féodalisme enraciné et des signes encourageants de modernité.
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