lundi 28 novembre 2011

Le Maroc, de la "révolution tranquille" au laboratoire islamiste

Les islamistes du PJD, menés par Abdelilah Benkirane, ont remporté les élections législatives marocainesTunisie hier, Egypte peut-être demain... L'islam politique progresse partout. Mais il lui reste à faire ses preuves. La chronique de Christian Makarian. 

Dans le magma des révolutions arabes, le Maroc occupe une place éminemment privilégiée et suit un parcours que les gouvernements occidentaux scrutent avec une attention particulière. Car le processus constitutionnel entamé par Mohammed VI soulève un espoir à proprement parler unique. La diplomatie française ne se lasse pas de montrer du doigt ce "modèle" en plein devenir, qu'elle juge déterminant pour le reste du monde arabe. A la fois taraudé par le terrorisme de type djihadiste, menacé par un taux de chômage dévorant (qui touche 30 % des moins de 35 ans) et miné par une corruption endémique, le royaume chérifien offre toutes les caractéristiques du problème global des sociétés de la Méditerranée du sud, tout en présentant de nombreux atouts spécifiques, au premier rang desquels sa capacité à accomplir une "révolution tranquille". Un cas d'école, en quelque sorte, qui fait cohabiter un féodalisme enraciné et des signes encourageants de modernité.  

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